Radio Sonic

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lundi 23 janvier 2012

Semaine du Son 2012 : Supernova

A l'occasion de la Semaine du Son, Supernova présentera son premier concert en ouverture de l'événement lors d'une soirée intitulée Transcultures Live Vox Unit.


Au programme de cette soirée qui se déroulera au Kultuurkaffee (Campus de la Plaine, avenue de la Plaine, 2, 1050 Bruxelles) dès 20h00 :
- Grand Ordinaire - Some Dark Waters
- Supernova - Organic Poetic Live Set





En introduction à cette soirée, présentation de Supernova par ses deux protagonistes, Gauthier Keyaerts et Philippe Franck, avec en bonus un morceau en exclusivité !

Comment définiriez-vous le concept de Supernova ?
Supernova : Comme son nom l'indique, on pourrait voir ça comme un "ensemble des phénomènes conséquents à l'explosion d'une étoile, qui s'accompagne d'une augmentation brève mais fantastiquement grande de sa luminosité", ce sont ces détonations créatives que nous tentons de provoquer entre nous, et avec nos invités ou encore le public. Et ce sans chapelle (nous sommes tous les deux musicophages et écrivons aussi sur les musiques prospectives) et en ne se s'interdisant aucun croisement, flash back ou collision... mais également en s'appuyant sur des architectures musicales permettant aussi à la voix (chant mais aussi fragments poétiques), guitare, basse, percussions, bols tibétains,...et autres instruments de tisser des compositions libertaires, mêlant plaisir et recherche, culture pop et expérimentation sonore.
Si le "big bang" n'a été démontré qu'au début du XXe siècle… Le bouddhisme n'a pas attendu ces théories pour nous enseigner qu'il faut percevoir le tout, avant le détail, et le détail comme faisant partie du tout. Cette philosophie, là aussi sans aucun dogmatisme, innerve aussi notre manière de concevoir nos créations qui se basent d'abord sur le sensible.


Comment est né ce projet ?
Supernova : De la rencontre amicale et artistique entre Gauthier Keyaerts (aka The Aktivist, Very Mash'ta) et Philippe Franck (directeur artistique, créateur sonore). Ensemble nous avons réalisé en une soirée, un track psycho-noctambule - "Au hasard de Carthage" -  pour une compilation "Essmaa" parue sur le label français Tsuku Boshi. Un morceau dérivé et inspiré de "field recordings" enregistrés à Tunis par Aymeric de Tapol. Cette compilation présente – entre autres – des relectures de Scanner, DJ Olive, Leafcutter John, Bobvan... L'impro en question s'est avéré encourageante et particulièrement plaisante. Nous avons eu envie de prolonger l'aventure, mais ce n'est qu'à l'occasion d'une session live sur Radio Campus, l'été dernier, que Supernova a réellement démarré.  Nous avons enchaîné sur enthousiasmante participation à la "Transcultures live unit" organisé par l'association St'art up au Théâtre universitaire de Liège, en décembre dernier. Pour décrocher ensuite notre premier vrai concert en ouverture de "La Semaine du son", prenant place au Kultuur Kaffee (VUB). Une opportunité qui nous a poussé à composer en un court laps de temps, une quarantaine de minutes de chansons post pop et des paysages sonores hybrides… en se laissant aussi des zones d'improvisation!


De quoi se compose ce set pour la Semaine du son ?
Supernova : Pour cette occasion, nous préparons un set organico-poétique, autour de la voix, chantée mais aussi récité-malaxée, telle celle de Werner Moron, plasticien-auteur-"paracommandart" liégeois que nous invitons à lire ces textes en direct sur deux morceaux. Mais nous présentons aussi un poème inédit sur Bruxelles écrit et déclamé par Ira Cohen, fabuleux poète et "mythographe" new-yorkais décédé en 2011, ou encore des fragments lettristes et beat (le tandem William Burroughs-Brion Gysin qui nous a tous les deux fortement marqués). Nous avons également invité la performeuse holistique Isa Belle avec laquelle nous travaillons chacun par ailleurs sur d'autres projets d'installation ou de performance. Elle jouera de ces bols tibétains enchanteurs qui se mêleront aux traitements électroniques et à la lecture de Werner. Un set très contrasté mais aussi étoilé!


Comment travaillez-vous cette matière poétique si singulière dans le cadre d'un concert? Supernova : Nous apprécions tous deux une certaine forme lyrisme. Qu'il soit tapi au cœur d'un enchevêtrement de pierres et de mousses au cœur de la ville, dissimulé dans le discours de quidams, couchée sur une délicate page de papier, lové dans une harmonie musicale… Proposer un set live autour du concept de la poésie sonore -au sens large (quand on fait du cut up en direct à partir du journal du jour comme dans "Libération compilation" cela rentre pour nous dans cette catégorie) a été le challenge et le prétexte que nous attendions pour orchestrer nos différentes influences et parcours de vie ; Supernova va au-delà d'une collaboration classique de groupe. Nous n'unissons pas nos pratiques et nos imaginaires, nous les associons avec le plus de simplicité et d'osmose possible.


Quels sont les projets actuels de Supernova ?
Supernova : Nous comptons enregistrer ces morceaux, en vue d'un première démo et puis mettre quelques compositions sur un site à inventer. Pour ensuite continuer à évoluer via la scène en invitant ici et là, selon les orientations et les contextes, des amis à nous rejoindre. Notre palette musicale-artistique est très large et nos envies aussi !


Ecouter l'intro de Supernova en exclusivité !

1 commentaire:

  1. une belle soirée empreinte de poésie singulière, bon feed back et bonnes vibrations (avec une improvisation finale où les bols tibétains alliés aux textes eau-air-feu de Werner Moron firent merveille), la supernova est en marche, merci à la Semaine du son (un militantisme précieux contre les pollutions sonores et autres qui nous attaquent au quotidien), au Kultuur Kaffee, à Grand Ordinaire pour son envoûtant Some Dark Water (mix musique 48 Cameras et Pat Mattingly) et à la petite centaine de curieux qui nous ont encouragé ce 23 janvier à continuer l'aventure audio stellaire,...tout ca aussi avec Radio Sonic et son blog défricheur !
    Philippe Franck

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